Autodafe

Performance, ESAM Caen, 1-12-2015

Le livre a été réalisé par ma main, et détruit par celle-ci même, annihilant ce message initial d’une volonté d’effacer mais posant la question du sens de cette action. Cet acte permet de se poser des questions sur le sens de l’autodafé. D’un point de vue historique, l’autodafé emprunte au passé une symbolique très forte de censure, il représente la destruction volontaire du savoir. Aujourd’hui, avec le progrès technologique et le déplacement de stockage informatif vers le format numérique, on peut se demander où se trouve le savoir. De plus, le modèle économique actuel propose une chaîne de production du livre qui comprend une étape de destruction de cet objet. En effet, un ouvrage est produit en quantité supérieure à sa distribution potentielle, pour qu’une partie se voie ensuite pilonnée. Le livre a été réalisé par une machine, et détruit par celle-ci même, annihilant ce message initial d’une volonté de partager mais posant la question du sens de cette action.


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A gauche : image de la captaion ; Au milieu: photo, après la performance ; A droite: l'objet livre, après la performance